- 22 juil.
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La conception lumière est un métier de design, on lui donne la responsabilité de bien éclairer, les espaces, les objets, les choses mais arrêtons nous un instant sur les dispositifs qui permettent cet éclairage et la question de leur intégration dans le paysage. Depuis maintenant 15 ans, les économies de matière et de main d'oeuvre font prendre aux industriels de l'éclairage et du mobilier urbain, le chemin de la simplification à l'extrême, oubliant parfois, tout le côté "design" des dispositifs qu'ils conçoivent. C'est dans cette logique d'abord de simplification de la forme permettant une meilleure intégration "passe-partout" des dispositifs et ensuite, une standardisation de la couleur, permettant de produire en plus grande quantité et réduire les coûts, que l'on arrive à l'uniformisation des dispositifs.

Moins singuliers, moins colorés, ils sont dorénavant simples, droits, sans courbes ni angles et ils sont tous gris anthracites (RAL 7016 pour les intimes), faisant passer la standardisation pour de l'harmonie. Un problème lorsque les économies de matières rendent les objets de plus en plus lisses, faciles et dépourvues de caractère, il ne leur restait que la couleur ce dernier argument leur permettant de se démarquer et d'exister dans les projets.
C'est maintenant par la grisaille que les espaces publics tendent à essayer de nous attirer, avec cette fadeur assumée, généralisée et rassurante.